Dans mon pays, bon nombre de personnes sont devenues défaitistes. Leurs droits les plus élémentaires sont méconnus. On peut à longueur de journée les entendre dire "on va encore faire comment?''. Sans doute, cela n'est pas de leur faute. La réalité est pourtant alarmante. Les politiques utilisent l'ignorance comme une arme. A l'occasion de campagnes législatives par exemple, aucun d'entre eux n'expliquent aux populations quel est véritablement le rôle du Parlement. Ils se contentent de fournir des sacs de riz en promettant la construction de routes et autres infrastructures, qui d'ailleurs ne voient jamais le jour. Les personnes qui sont censées représenter le peuple, ne représentent en réalité que leurs intérêts, d'où leur pratique de l'obscurantisme.
L'aliénation commence dès le plus jeune âge. On nous apprend depuis l'enfance à avoir peur, que ce système appartient aux uns et non aux autres, qu"il vaut mieux en cas de litige contre un responsable politique, le parent d'un responsable politique, ou encore contre l'administration, laisser faire de peur de subir des représailles. On nous pousse à mendier, à pratiquer la politique du ventre afin d'être éternellement soumis à ceux qui détiennent toutes les richesses du pays. On nous dit que nous n'avons pas le droit de revendiquer nos droits, de contredire le pouvoir, de mettre en doute des élections, même si de toute évidence il y a eu un hold-up électoral.
Non, le pays n'appartient pas à une catégorie de personnes. Sitôt qu'on aura compris cela, les choses pourront peut-être commencer à bouger. Il est donc important que chacun prenne conscience de ses droits, et bien sûr, de ses obligations. Je ne suis pas naïve. Je suis consciente que cette démarche sera longue et pénible. Cependant, autant que nous sommes, nous avons un rôle à jouer dans notre société. Il est important que les populations soient ''éduquées'' afin de prendre leur destin en main.
Victor Hugo a dit ""La liberté commence où l'ignorance finit." Je partage totalement cette assertion, et en tant que jeune gabonaise, je voudrais un jour, voir mon pays libre.
Victor Hugo a dit ""La liberté commence où l'ignorance finit." Je partage totalement cette assertion, et en tant que jeune gabonaise, je voudrais un jour, voir mon pays libre.